La voix du Sahel

Au coeur d'un drame familial

BELEL SENO

BELEL SENO

AU COEUR D'UN DRAME FAMILIAL

Dimanche 13 juillet 2008. PK 17 sur l'axe Gorom- Tasmakat ( un village de Gorom). Il est environ 8 heures du matin. Le ciel est serein. La nature est calme. Dans le pré vert, les animaux paissent tranquillement. Les petits bergers bercent le troupeau de mélodies envoûtantes de leur flûtes. Sous d'autres cieux, ceux qui savent lire dans la nature auraient exprimé des appréhensions quant à cette beauté naturelle de cette matinée du 13 juillet 2008. En effet, dans l'Afrique de nos aïeux, quand la nature étalait sa splendeur, c'est qu'il faut craindre la tornade. En ces temps là, l'Afrique disposait encore d'hommes et de femmes dotés de bon sens à même de conjurer le mauvais oeil. Saurait été en ces temps là, un sage aurait prédit le mauvais oeil et aurait amené le chef de terre à faire les sacrifices propitiatoires, et l'on aurait, à défaut d'éviter le mauvais oeil, réduire ses effets. Saurait été en ces temps là, ce qui est arrivé à Belel Séno aurait pu être atténué à défaut d'être évité. Mais hélas! Elle est loin cette Afrique là. Et voilà pourquoi, les pauvres populations de Belel Séno n'ont rien vu venir. Sauf qu'à entendre des bruits de machettes et des cris douloureux en provenance de la brousse de certains de leurs frères. Alors, hommes, femmes, jeunes et moins jeunes accoururent. Et, impuissants, ils constatèrent le drame familial. En pleine brousse, certains membres de la famille, sans aucune considération sont allés profaner la terre nourricière de leur sang. Quel sacrilège! Le dimanche 20 juillet 2008, soit une semaine après le drame, La Voix du Sahel s'est rendue dans le village de Belel Séno, question de comprendre l'incompréhensible. Et pour tout vous dire, après trois heures d'horloge passé à échanger avec ces braves populations, si nous disons que nous avons compris l'origine de ce drame familial- car il s'agit bien d'un- nous vous aurions menti. Tout au plus, nous allons tenter de comprendre avec vous le pourquoi des choses.

Il était 15h30mn quand nous arrivions à la borne kilométrique pk17. Là, une plaque nous indiqua: Belel Séno. "Mais où est le village, me demanda mon compagnon". En effet, à la borne kilométrique, il n' y a pas de village, sauf quelques huttes dressées du côté gauche.Nous nous renseignons auprès de l'une de ces huttes. Un jeune courageux ( il faut souligner que depuis le drame, les habitants sur place se terrent et se méfient de tout nouveau venu). Le jeune homme nous conduisit donc sur une piste et dit: "suivez cette voie. Vous rencontrerez un cours d'eau, prenez toujours le chemin du milieu; ensuite, il y a la dune et derrière le village. mais la route n'est pas bonne...". Notre indicateur n'avait pas tord. La route, disons la piste pour atteindre le coeur du village de Belel Séno est impraticable. Il a fallu toute la dextérité de mon conducteur pour nous conduire à bon port.Nous y voilà à Belel Séno. Nous nous arrêtons devant la mosquée du village. Nous saluons. Dans la cour en face, grouille un monde. L'on met du temps à nous répondre. Nous attendions environ cinq minutes. Enfin, un homme de taille moyenne vint vers nous. Il est suivi par son monde. Après les salutations d'usage, nous demandons à rencontrer un conseiller du village. "C'est moi le Conseiller" répond l'homme de taille moyenne. " Nous venons au sujet de l'affaire de l'autre jour" lui avons expliqué. Nous sommes conduits sous l'arbre à palabre du village où nous sommes installés. Les habitants prennent place à même le sol. Nous attendons. Le délégué nous fait comprendre qu'il a envoyé chercher leur imam qui ne tardera pas à arriver. Je mets le temps à profit pour jeter un coup d'oeil sur un jardin qui avait attiré mon attention. Je découvre alors un champ luxuriant de manioc. C'est dire que cette terre de Belel Seno est très fertile. Les habitants eux- mêmes ne disent pas le contraire. Seulement, la terre fertile de Belel Seno n'est pas extensible tandis que la population elle croît très rapidement. Nous interrompions notre visite des jardins pour retrouver nos populations de Belel Seno. L'Imam du village est arrivé. Il prend place sur un fauteuil en bois. Le Conseiller du village M. Abdoulaye Zambo est présent ainsi que le président de la CVD, M. Boureima Oumarou.Nous exposons de nouveau l'objet de notre visite. L'Imam nous remercie d'"avoir fait le déplacement jusqu'à nous , preuve de l'importance que vous accordez à notre problème"


La consternation dans le village

"Depuis cette triste histoire, expliqua l'Imam, c'est la consternation dans notre village. Quand on est venu tout de suite demander après moi, je me suis demandé qu'est ce qu'il y avait encore. Au jour d'aujourd'hui, nous ignorons vraiment comment en est-on arrivé à cette extrémité" L'Imam perdit la voix et se confit à Dieu: " Alla Akbar" ( Dieu est grand). Certes, mais la capacité de destruction de sa créature qu'est l'homme n'est pas non plus petite.A la suite de l'Imam, c'est le conseiller Zambo qui pris la parole pour "regretter ce qui est arrivé entre nous.". Quant au président de la CVD de Belel Seno, il a manqué de voix pour s'exprimer, se contentant de secouer la tête en signe de désapprobation. La tristesse se lisait sur les visages dans l'assistance..


Que s'est-il s'est passé?


Que s'est-il passé ce dimanche 13 juillet entre les différents protagonistes? En l'absence des intéressés dont certains sont entre vie et mort sur un lit d'hôpital, ce sont quelques responsables qui ont tenté de donner leur version des faits.

D'après le conseiller Abdoulaye Zambo, il était dans son champ près du village quand une fillette est venue l'informer de ce qui se passait au bord de la route. " C'est ainsi que tous nous nous sommes accourus et avions constaté la boucherie qui se déroulait sur place. Bien avant notre arrivée, d'autres personnes étaient intervenues, toute chose qui a permis de limiter les dégâts, mais le mal était déjà fait." Cette version du conseiller Abdoulaye sera celle du village. En tout cas, aucun habitant présent à la rencontre n'était sur les lieux au moment de l'affrontement, et par conséquent l'on ne pouvait avoir le film des évènements de ce triste 13 juillet 2008.Les principaux concernés étant hors du village.


Mais qu'est ce qui se passe?

Si les habitants de Belel Séno rencontrés le dimanche 20 juillet ne savent pas exactement ce qui s'est passé le 13 juillet dans la brousse, faute d'être sur les lieux au moment des faits, en revanche, ils savent ce qui se passe et ayant conduit à la situation regrettable du 13.


Au centre de tout cela, un misérable lopin de terre.


Vous n'allez peut- être pas le croire, mais si vous arrivez sur les lieux et que l'on vous montre le fameux " champ" objet de contestation, et que l'on vous dise qu'à cause de ce "champ" des hommes sensés se sont affrontés cruellement, j'avoue que vous aurez du mal à retenir votre colère. Lorsque nous avons foulé le sol de Belel Séno, notre première demande fut de nous conduire sur le lieu litigieux. En regardant les jardins verdoyants, nous nous sommes dit que très certainement le champ contesté se situerait aux alentours. Mais quelle ne fut notre surprise quand le conseiller nous rassura qu'à notre retour, nous visiterons le champs "qui est sur la route". Nous étions pressés donc de retourner au PK17 et de visiter ce fameux champ: " il doit être certainement grand et fertile ce champ" me dis- je. Mais une fois sur les lieux, je ne puis contenir ma colère.. Je crus au début que notre guide s'était trompé d'endroit. Mais non. Ils étaient deux et le second a confirmé appuyé par un fils d'un des protagonistes.Le " champ" litigieux est situé à environ 400m du panneau indicateur au bord de la route. C'est un petit lopin de terre situé sur une petite élévation. La superficie du "champ" peut être estimée à environ 10 m2 au vrai sens de la mesure. Le lopin est semé mais le mil poussait à peine. Même si la saison venait à être bonne, tout le produit du champ ne pourra pas dépasser deux grosses bottes. Quand l'on vous dit qu'à cause de ce misérable bout de terre des hommes sont aujourd'hui entre la vie et la mort et que tout un village vit dans l'inquiétude du lendemain, on est tenté de se demander " où sommes nous". Nous sommes bien dans l'Oudalan, la terre où le droit d'accès à un lopin de terre endeuille des familles.


Mahamoudou Boureima dit Yéro et Amadou Kadri sont les protagonistes


Les évènements du 13 juillet 2008 ont pour acteurs principaux nous a-t-on expliqué les sieurs Mahamoudou Boureima dit Yéro résident à Belel Séno et Amadou Kadri " de Bidi". Selon le conseiller et le président de la CVD appuyés par L'Imam du village, le champ objet du litige serait " un patrimoine du père de Mahamoudou Boureima dit Yéro" qui l'aurait partagé a ses trois fils. "C'est dans ce cadre que Yéro a bénéficié du champ qui est contesté et qui est situé en haut des terres héritées par son grand frère". En effet sur les lieux, il nous a été montré une hutte appartenant justement au grand frère de Yéro. Et lors de la bagarre, ce grand frère qui était sur le terrain en aurait été victime de coups et blessures.

L'autre protagoniste, Amadou Kadri de Bidi, d'après la version des habitants de Belel Seno dit qu'il aurait reçu le lopin en question d'un certain Amadou Alou de Bidi qui revendique le terrain comme un leg familial. Et voilà l'affaire qui deviendra une affaire entre gens de Belel et gens de Bidi.

D'après toujours les témoignages, le 13 juillet 2008, le nommé amadou Kadri qui conteste le champ à Yéro n'était pas au champ ce jour là quand Mahamoudou Boureima dit Yéro est allé pour labourer. C'est, nous a-t-on expliqué, le sieur Amadou Alou qui a donné le champ à Amadou Kadri qui aurait constaté que Mahamoudou Boureima cultivait le champ. Et c'est ce Alou qui serait allé informer les gens de Bidi comme quoi le sieur Yéro violait les engagements pris devant les autorités qui interdisent l'exploitation du champ jusqu'à nouvel ordre.. La suite on la connaît: Une dizaine de blessés graves avec des infirmités probables à vie.


CONFLIT ENTRE DEUX VILLAGES?


Lorsque l'afaire a éclaté le 13 juillet 2008, il a été dit et entendu que c'est une opposition entre les habitants du village de Belel Séno et de Bidi. Lorque nous sommes arrivés sur les lieux le dimanche 20 juillet 2008, la phrase " les gens de Bidi" revenait sans cesse. A la fin de l'entretien, nous avons fait savoir aux habitants de Belel Seno que nous irons également à Bidi pour entendre leur version des faits. C'est en ce moment que l'Imam du village nous montra du doigt une concession située à environ 200m du lieu où nous sommes en précisant: " voilà les gens de Bidi comme ça" Le Bidi en question ne renvoie pas au village Bidi administrativement connu mais à une seule famille. Il n' y a donc pas, contrairement à ce que certains pensent une affaire entre les habitants du village de Belel Seno et ceux de Bidi. Non. Il existe au contraire un différend foncier entre des habitants d'un même village: Belel Seno.


Pourquoi donc ce qualificatif de "gens de Bidi?"


La famille nommée "gens de bidi" est d'origine rimaïbé comme du reste tous les habitants de Belel Séno. Cette famille est originaire du village de Bidi. C'est une famille rimaïbé jadis vassale des Peulhe de Bidi. L'ancêtre de la famille aurait migré à Belel Seno et depuis ses descendants y demeurent.


Un village dans un village

La famille rimaibé originaire de Bidi constitue, à en croire les habitants de Belel Seno un village dans un village. Ecoutons le l'Imam du village:" Vous voyez à quelle distance est la concession, en plein coeur du village. Vous voyez l'école qui est là bas. Si je vous dis que les gens de Bidi n'nevoyent pas leurs enfants à l'école vous n'allez pas croire. Et pourtant c'est vrai. Ils préfèrent inscrire leurs enfants à Bidi à cinq kilomètres. Quand il y a la vaccination, cette famille préfère attendre que les infirmiers viennent vacciner leurs enfants plutôt que de faire appel à l'agent du village pour les vaccinations de masse.Même chose pour la maternité. Cette famille préfère aller à Bidi que de fréquenter le dispensaire du village. Il en est de même pour les élections où ils sont inscrits sur les listes de Bidi que sur ccelles de Belel Seno. Inutile de dire qu'ils votent à Bidi. Jamais vous ne verrez un homme ou une femme de cette famille venir causer ici comme nous le faisons. Sauf les petits enfants qui se cachent pour venir s'amuser avec les autres enfants ici. Mais si on les voit, ils le regretteront amèrement. Voilà la situation que nous vivons."Une situation déplorable en somme.Comme vous l'aurez constaté après ce récit de l'Imam, l'affaire de Belel Séno est plus profonde qu'on ne le croirait. Au delà du problème de champ, c'est une problématique familiale qui est posée. Comment deux communautés peuvent- elles cohabiter sans se mélanger, sans lier leur destin commun? Comment une unique famille peut- elle demeurer dans un village et répondre d'un autre village sans que cela n'émeuve outre mesure l'administration. Une administration qui aurait manqué de pragmatisme dans la gestion de cette affaire . Affaire à suivre.

Prométhée


































LES AFFAIRES DU COIN



affaire de sa Majesté


En juin dernier, Sa Majesté l'Emir du Liptako a parcouru le Sahel dans tous les sens. Tel un messager infatigable, mêmes les mauvaises pistes en ce début hivernale n'ont guère découragé l'Emir dans sa randonnée. La question qui est posée est de savoir ce qui fait courir notre Emir?. Comme il n'est un secret pour personne, notre Emir est un ami personnel de Blaise Compaoré, le chef de l'Etat. Aussi, quand il fut question de mettre sur pied les ABC, l'Emir fut parmi les pères fondateurs et c'est naturellement qu'il devient le premier responsable régional de cette structure.Mais depuis un certain temps, on ne parle plus de ABC mais de FEDAP/BC.Et de nouveau on retrouve notre Emir bien aimé en tête de liste. La randonnée de l'Emir dans les différentes provinces de la région visait justement à mettre en place les structures déconcentrées de cette nouvelle trouvaille. Voilà ce qui faisait courir notre Emir.S'il faut saluer cet activisme de notre Emir, des voix s'élèvent de plus en plus contre une telle attitude de cette autorité coutumière et morale qu'est l'Emir. "Comment un digne Emir du Liptako peut- il abandonner son trône pour courir tel un soufifre entre vallées et dunes de sable sous prétexte qu'il met en place des structures fussent- elles de soutien à Blaise Compaoré" s'interroge- t-on.Dans le plateau central, verra- t-on, même un chefion faire autant? On peut en douter. Alors, pourquoi notre Emir se donne t-il tant de peine pour si peu? A-t-il besoin de se comporter de la sorte pour prouver son amitié à Blaise Compaoré? Question

Le fou de Yakouta


Affaire Arba Diallo

En juin dernier, l'Ambassadeur Arba Diallo a été l'invité de " Actu Hebdo" de la télévision nationale du Burkina. Tout le Sahel a suivi avec intérêt la prestation du "Arba régional". Au commencement l'on s'attendait à ce que le Vieux Communiste fidèle à ses convictions éclair l'opinion régionale et pourquoi pas nationale sur la situation de sémi crise qu'a vécue la mairie de Dori qu'il dirige. Mais hélas! Le vieux, fermant les yeux, a persisté et signé que ses déboires avaient pour sources" le CDP" qui l'empêcherait de tourner en rond. C'est une vérité de Arba,mais une contre- vérité tout de même. Il ne faut pas insulter l'histoire. Le CDP n'était pas directement la cause des insomnies de Arba. La vérité est que Arba était victime de ses propres alliances contre nature. Chemin faisant, certains de ses partenaires qui n'avaient rien à voir avec le CDP ont tourné casaque créant des fissures au sein de la coalition l'ayant porté aux commandes de la mairie. Que le CDP ait voulu profiter de la situation n'est que politiquement correcte. Car, ce qu'oublie Arba, c'est qu'à Dori, il a affaire à un jeune communiste repenti comme lui nommé Kader Cissé. Et comme lui, Kader est un fin manoeuvrier machiavélique pour qui la fin justifie les moyens. Et il y a à parier que si le CDP c'est-à- dire Kader avait voulu réellement empêcher Arba d'avancer, il l'aurait cassé. Mais durant toute la fameuse crise,nul n'a vu Kader débarqué à Dori Seuls quelques militants du CDP dont le Gros et Bouba s'activaient sur le terrain tels des naufragés s'accrochant à des feuilles de nénuphars. Mais c'était une cause perdue d'avance puisqu'ils étaient abandonnés par leurs mentors. Bouba abandonné par Kader et le Gros se noyant loin de Hamidou Guélo.

C'est ce qui a sauvé Arba, et rien de plus.

Par ailleurs, Arba s'est réjouit de "l'adhésion des populations du Sahel à son appel", toute chose qu'il met au compte de "l'échec des autres leaders politiques" ( suivez mon doigt). Pour Arba, "rien n'est fait sur le terrain". La modestie voudrait que le vieux reconnaisse au moins le mérite de ses jeunes frères comme Kader Cissé qui s'est battu sur certains grands dossiers pour le Sahel. Quand Kader défendait le dossier du barrage de Yakouta face à des ministres qui voulaient le détourner ailleurs, Arba se la coulait douce quelque part. Quand le même Kader se débattait comme un beau diable pour sauver la route dori- Kaya qu'un ministre voulait envoyer dans sa région, Arba était loin.ça, les Sahéliens qui s'agitent aujourd'hui derrière arba, véritables hypocrites, dont certains , tels des saprophytes ne juraient que par Kader l'ont oublié pour raconter des histoires du genre: " Seul Arba peut faire quelque chose pour Dori"Et le Sahel alors espèces d'abrutis ? Qui peut faire quelque chose pour le Sahel? Dans ce Burkina, qui ne veut pas des infrastructures pour sa région? Tout le monde veut. C'est donc une lutte pour arracher le peu qu'il y a. Et quand une infrastructure se réalise dans une région, c'est que quelque part, quelqu'un a veillé au grain lors du partage. Et le Sahel doit reconnaissance à un certain Kader Cissé pour s'être battu et arracher quelques chose pour la région. Arba doit, avec l'humilité qui sied aux grand, et nous pensons qu'il en est un; reconnaître ce mérite à Kader Cissé, ce qui ne l'empêchera pas lui Arba d'ajouter de la terre à la terre. Cela ne le diminue pas, au contraire l'élève Ou bien? Au fait, Arba sait- il que le CHR de Dori n'a pas de chirurgien. Il le sait maintenant. Alors, qu'il use donc de son influence afin que le CHR dispose d'un tel chirurgien car en ces périodes de vie chère, les populations n'ont plus les moyens pour faire fonctionner ses vieilles ambulances . Le fou de Selbo


GOUVERNEUR CHERCHE REFUGIES

Après Djibo où il est allé au nom de l'Etat s'imprégner des conditions de vie des réfugiés maliens qui, paraît-il se trouveraient dans cette province de sa région, le gouverneur avait en juillet mis le cap sur l'Oudalan. C'est ainsi qu'il s'est rendu dans l'extrême nord de la province à Déou et à Tin Akoff, foyers potentiels de réfugiés. Le gouverneur en- a-t-il trouvé de réfugiés dans cette province? On ne le sait. Mais par contre ce que nous savons, c'est que les missions qui se rendent dans l'extrême nord à la recherche de ces fameux réfugiés sont nombreuses tant et si bien que l'on se demande si c'est pour la cause des réfugiés que ces messieurs courent.Question.



LE GOUVERNEUR TOMBE AMOUREUX DE CHRISTINE

Il paraîtrait que la chasse aux réfugiés du gouverneur du Sahel l'a conduit sur les bords du forage Christine. Et là bas, d'après notre fou de Déou qui rapporte l'information, le gouverneur aurait succombé au charme de cette vieille dame qu'est Christine. Le gouverneur aurait difficilement supporté l'état( piteux?) de ce grand ouvrage et aurait pris l'engagement d'en aviser qui de droit. Effectivement, une semaine après son séjour sur le forage, une mission de l'hydraulique était annoncée pour se rendre sur les lieux . Dans son rapport, le gouverneur aurait mis en exergue "l'état désastreux" dans lequel se trouverait le forage. D'où la mission expresse du ministère en charge de l'hydraulique, question de vérifier les dires du patron de la région. Mais la question se pose de savoir sur quels éléments le gouverneur se base pour conclure à une "dégradation avancée" de Christine pouvant justifier un cri de coeur?. Qu'en savait le gouverneur sur ce forage. avant sa visite? De quelle étude tire-t-il sa conclusion? . Il apparaît donc que M. le gouverneur va vite en besogne dans cette affaire de Christine qui constitue à la fois un enjeu géo politico- économico stratégique de par sa position. En tout état de cause, la pire des choses à faire par le gouverneur serait de succomber aux apparences misérables des éleveurs et vouloir quémander des ressources soit disant pour leur venir en aide afin de faire fonctionner le forage. Ce serait un précédent grave aux conséquences imprévisibles pour le futur dans la zone du forage. A bon entendeur...


LES ARACHIDES DU GOUVERNEUR

Où est ce que le gouverneur du Sahel trouve t-il des arachides à croquer quand il se rend en mission dans une de ses provinces. La question peut paraître idiote mais mérite tout de même d'être posée. L'on sait que les Haut- Commissaires n'ont plus de budgets dans lesquels ils puiseront pour acheter des arachides pour le patron. Supposons donc que le gouverneur arrive à Gorom avec sa grande suite et qu'on leur serve des cacahuettes. Le gouverneur se pose t-il la question de savoir d'où vient ces arachides ? Mieux, en fin de mission si le Haut- Commissaire offre un sac d'arachides à M; le gouverneur , se demande t-il d'où vient ce sac d'arachide sachant bien que son haut- Commissaire n'en cultive plus? Je vois. On nous dira que le Haut- Commissaire a des administrés qui peuvent lui offrir des arachides pour son patron. C'est là justement le problème. Si l'on accepte qu'il n' y a pas de "don gratuit", il n' y a point non plus de " cadeau gratuit" surtout quand le patron de la région se déplace pour éteindre un foyer de crise comme celle survenue à Belel Seno dans l'Oudalan. A supposer que pour accueillir le patron de la région, le Haut- Commissaire paumé reçoive un sac d'arachide d'une des parties en conflit " pour le patron". Que va penser cette partie? Elle pensera , et c'est normal, qu'étant donné que c'est elle qui a offert les arachides qui ont été acceptées et consommées, cela signifie que "les grands patrons sont avec nous". A supposer également que ce sont les deux parties qui ont offert les arachides. Chacune se laissera persuader qu'elle est dans les bonnes grâces des grands patrons et se croira tout permis. A quoi aura donc servi la visite et les sages conseils des autorités. A rien. Voilà pourquoi la question mérite toute son importance. Si ce sont les Haut- Commissaires qui doivent nourrir le gouverneur quand il sort sur le terrain, alors, qu'on veille à doter ces derniers de quelques subsides, au nom de l'autorité de l'Etat.

Le fou de Déou


Ah LA REGION!

Avant l'instauration des régions, chaque province gérait son "gnandé" comme elle l'entendait. Mais depuis, on entend ici et là des récriminations du genre: " la région a tout pris. C'est le gouverneur qui a pris un arrêté pour mettre en place une commission.Tout est organisé à Dori sans nous consulter encore moins nous associer. On verra bien comment ça va marcher"Et dans la plupart des cas, ça ne marche pas puisque les provinciaux qui maîtrisent leur terrain sabotent et boycottent ne serait- ce que passivement. Il semble que le gouverneur doit revoir sa copie en écoutant(sic) ses provinciaux, car sans eux, la région n'existe pas. Au nom de quoi le protocole dit régional peut venir ignorer ou négliger son collègue provincial en se proclamant maître de cérémonie dans une province.A quoi sert l'AIB de Dori dans la mission du gouverneur d'autant plus que dans chaque province il y a un AIB qui peut faire le travail?


AFFAIRE GARY COOPER

Gary Cooper, c'est le sobriquet donné au Commandant de la Brigade de Gorom- Gorom. Ce pandore si prudent et si vigilant comme l'est tout bon gendarme est dans l'oeil du cyclone depuis qu'il a envoyé ses hommes escorter une mission de la FEDAP/BC à Gorom. Dans tout le Sahel, il semblerait que c'est à Gorom que cette mission aurait eu droit à cet honneur réservé aux très hautes personnalités de la république. Que Gary Cooper envoient ses enfants assurer la sécurité au lieu de la rencontre passe, mais qu'il autorise ses derniers à se mettre en tête d'un tel cortège n'a pas été bien compris par les observateurs d'autant plus que parmi les membres de la délégation, aucun n'avait droit à ce privilège. Le chef de Dori était de la mission mais la république ne reconnaît pas la chefferie. Le député Diemdioda y était également, mais lui, on joue des cartes ensemble à Gorom. Le hic, c'est que ce sont les gendarmes seuls qui ont assuré l'escorte. Et la police? On peut avancer que Diemdioda a fait uniquement appel aux gendarmes en leur donnant les moyens tout en ignorant la police.Et Gary cooper a répondu à l'appel. C'est bien, mais c'est un jeu dangereux, car de tout temps à Gorom, c'est de la sorte que les politiciens divisent les forces de sécurité. La preuve est que depuis, les gens de la CFD-B racontent à qui veut que " le CB c'est notre type" Donc, quand ils ont un problème, ils se dirigent tout droit vers la gendarmerie. Et la police dans tout ça? De tout temps à Gorom, la police a été l'institution qui a su garder son "indépendance " vis-à- vis des politiciens. Et c'est cette neutralité qui avait permis à la police de marcher la tête haute lors de l'affaire du mil tandis que la gendarmerie qui flirtait avec les politiciens était décapitée. La preuve en est qu'aujourd'hui, le Directeur de la police n'est point coté du côté CFD-B. Du côté CDP, c'est pire. C'est dire que dans l'un ou dans l'autre, les politiciens ne verseront aucune larme s'il venait à être muté. Mais ne vaut-il pas mieux s'en aller la tête haute en plein jour que de fuir dans la



22/05/2009
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